
Mardi 27 juin 2006 à 16h55
ANKARA, 27 juin 2006 (AFP) — Un groupe armé kurde a revendiqué une explosion dimanche dans une station balnéaire méditerranéenne du sud de la Turquie qui a tué quatre personnes, a rapporté mardi une agence pro-kurde.
Les différentes autorités locales contactées par l'AFP ont soit réaffirmé qu'il s'agissait d'une explosion due au gaz, soit refusé de commenter l'information.
L'attentat à la bombe a été revendiqué au nom des Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK) par une personne qui a appelé l'agence Firat, dont le siège est en Europe.
Le TAK a une nouvelle fois appelé les touristes étrangers à ne pas passer leurs vacances en Turquie.
Quatre personnes -un Hongrois, une Néerlandaise, une Norvégienne et un Turc- avaient été tués et 25 autres blessés dans l'explosion survenue dimanche aux cascades de Manavgat.
Le sous-préfet de Manavgat Fikret Dayioglu a indiqué mardi à l'agence de presse Anatolie qu'une des personnes décédées, initialement identifiée comme étant de nationalité russe, était en fait une Néerlandaise de 42 ans nommée Femmie Merkusscha.
Quatre personnes étaient toujours hospitalisées mardi, a indiqué Anatolie.
Avec ses terrasses ombragées et ses restaurants au bord de l'eau, le petit complexe touristique de Manavgat, à une soixantaine de kilomètres à l'est de l'important centre touristique d'Antalya, est un lieu très prisé des vacanciers turcs et étrangers.
Selon les autorités locales, une bonbonne de gaz d'un restaurant est à l'origine de l'explosion.
Mais le journal Vatan a affirmé mardi que trois "terroristes", dont une femme, ont été filmés par des caméras de surveillance en train de poser l'engin dans une poubelle 20 minutes avant qu'il n'explose.
Les autorités turques estiment que le TAK est une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation séparatiste interdite et considérée comme terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.
Le TAK, qui a promis de s'en prendre au tourisme turc, a déjà revendiqué par le passé plusieurs attentats, à Istanbul notamment.
Le plus meurtrier d'entre eux a fait cinq morts, dont une touriste britannique et une adolescente irlandaise, en juillet 2005 dans la station balnéaire de Kusadasi (ouest).
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.