
Mercredi 24 octobre 2007 à 22h19
WASHINGTON, 24 oct 2007 (AFP) — Un haut responsable militaire américain a indiqué mercredi qu'il n'était pas au courant de frappes aériennes ou d'incursions transfrontalières turques dans le nord de l'Irak, comme l'affirme l'agence de presse semi-officielle turque Anatolie.
L'aviation turque pilonnait mercredi des positions des rebelles kurdes à la frontière irakienne, dans le sud-est de la Turquie, détruisant plusieurs caches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a rapporté Anatolie.
"J'ignore s'il y a des frappes aériennes ou des incursions transfrontalières turques en Irak", a dit le général Richard Sherlock, de l'état-major interarmées américain.
Un responsable du Pentagone, qui a requis l'anonymat, a indiqué que les réseaux militaires américains n'avaient pas d'information sur des frappes aériennes turques de part et d'autre de la frontière avec l'Irak.
Un autre haut responsable militaire américain a cependant indiqué aux journalistes que de plus en plus de personnes à Washington approuvaient l'insistance de la Turquie pour que des actions "concrètes et tangibles" soient prises contre le PKK.
"Je ne veux pas en dire trop mais il y a des opérations logistiques, des choses que nous avons faites pour entraver l'action du PKK", a-t-il dit.
"Il y a un éventail de choses qui doivent être faites pour rendre, si ce n'est impossible, en tout cas, difficile pour le PKK d'opérer à la frontière", a-t-il dit.
Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a réaffirmé mercredi qu'une intervention turque, voire américaine contre les rebelles kurdes dans le nord de l'Irak n'avait "pas de sens sans de solides renseignements" sur leur localisation précise, au cours d'une conférence de presse aux Pays-Bas.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.