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Un expert de l'ONU réclame une enquête internationale sur les "brutalités" de l'Iran


Jeudi 27 octobre 2022 à 19h19

Nations unies (Etats-Unis), 27 oct 2022 (AFP) — Le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'Homme en Iran a dénoncé jeudi la "brutalité" du régime iranien, réclamant la création d'un "mécanisme international" d'enquête sur la mort d'"au moins 250 personnes" depuis le début des manifestations.

"L'Iran est dans la tourmente en partie en raison de la mort de Jina Mahsa Amini", "victime de brutalité d'Etat et de la répression de l'Etat", a déclaré Javaid Rehman lors d'une conférence de presse.

Les manifestations provoquées par la mort de cette jeune Kurde iranienne de 22 ans le 16 septembre, trois jours après son arrestation par la police des moeurs se poursuivent. "Les manifestants réclament justice", a souligné le rapporteur.

Mais "dans le contexte actuel, et en l'absence de voie nationale pour rendre des comptes, je demande à la communauté internationale de mettre en place un mécanisme international d'enquête", a-t-il déclaré, mécanisme visant à établir "les responsabilités pour ce qui s'est passé depuis la mort de Jina Mahsa Amini".

"Clairement, il y a eu beaucoup de brutalités, beaucoup de violences contre la population", a-t-il ajouté, estimant à "un minimum de 250", dont 27 enfants, le nombre de personnes "tuées par les autorités" depuis le début des manifestations. Une estimation "très prudente", selon le rapporteur qui a jugé que "sans aucun doute" le nombre de morts devait être "beaucoup plus élevé".

Il a également dénoncé le rôle "problématique" de la police des moeurs, qui a "utilisé la violence dans cette affaire (de Mahsa Amini) et dans de nombreux autres cas".

Six semaines après la mort de Mahsa Amini, qui a été l'étincelle de la contestation, les manifestations se poursuivent à travers l'Iran, malgré une répression meurtrière et des centaines d'arrestations.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.