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Un deuxième Espagnol serait détenu en Iran (sources diplomatiques)


Jeudi 10 novembre 2022 à 13h21

Madrid, 10 nov 2022 (AFP) — Un deuxième ressortissant espagnol serait actuellement en détention en Iran, après l'arrestation en octobre d'un supporter en route vers le Mondial de football au Qatar, a-t-on indiqué jeudi de sources diplomatique espagnoles.

"L'ambassade d'Espagne en Iran a connaissance des deux cas, elle les suit et nous sommes en contact étroit avec les familles, auxquelles nous transmettons ponctuellement toutes les informations", a-t-on déclaré de même source, sans plus de précision.

L'ONG Human Rights Activists News Agency (HRANA), basée aux États-Unis, avait affirmé mercredi que ce second ressortissant espagnol était une femme de 24 ans qui aurait été "arrêtée il y a quelques jours". Les sources diplomatiques citées précédemment ont refusé de confirmer ces informations.

En octobre, la mère d'un supporter de la "Roja" (l'équipe d'Espagne de football) qui avait entrepris de se rendre à pied au Qatar pour assister au prochain Mondial de football avait annoncé que son fils était détenu en Iran.

Fan de football, Santiago Sánchez Cogedor était parti début janvier d'Alcalá de Henares, près de Madrid, pour rejoindre le Qatar, où le coup d'envoi du Mondial sera donné le 20 novembre. Sa famille n'avait plus de nouvelles de lui depuis début octobre.

L'Iran fait face à un mouvement de contestation depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans. La jeune femme était décédée trois jours après avoir été arrêtée à Téhéran par la police des moeurs pour une infraction présumée au code vestimentaire très strict de la République islamique, qui impose notamment le port du voile pour les femmes.

Les autorités iraniennes avaient annoncé fin septembre l'arrestation de neuf étrangers, originaires notamment de Pologne, d'Italie et de France, en lien, selon elles, avec le mouvement de contestation.

Rome a annoncé que la ressortissante italienne arrêtée fin septembre avait été libérée ce jeudi "après un intense travail diplomatique" et s'apprêtait à rentrer en Italie.

Les familles d'étrangers détenus en Iran choissent le plus souvent de faire preuve de la plus grande discrétion dans l'espoir de faciliter leur libération.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.