Page Précédente

Un bombardement fait deux morts au Kurdistan d'Irak (sources médicale et de sécurité)


Mardi 20 février 2024 à 21h32

Erbil (Irak), 20 fév 2024 (AFP) — Deux personnes ont été tuées mardi au Kurdistan autonome d'Irak dans un bombardement imputé à la Turquie, ont rapporté une source de sécurité et un responsable médical dans le nord irakien, où Ankara mène régulièrement des frappes contre les combattants kurdes turcs du PKK.

L'armée turque confirme épisodiquement ses bombardements en territoire irakien, où elle mène régulièrement des opérations militaires terrestres et aériennes contre le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et ses positions au Kurdistan autonome d'Irak et dans la région montagneuse du Sinjar.

Le bombardement de mardi a eu lieu en soirée près du village reculé de Kafya, dans la région montagneuse d'Akre, située dans le nord de l'Irak non loin de la frontière avec la Turquie, a assuré à l'AFP la source sécuritaire s'exprimant sous couvert d'anonymat.

"Deux civils ont été tués et un troisième blessé dans un bombardement aérien turc", a précisé cette source, ajoutant qu'une équipe médicale avait été dépêchée sur le site avec les proches des victimes pour récupérer les corps.

De son côté, un responsable médical a fait état d'un bilan de deux morts et de deux blessés dans un bombardement dans la région d'Akre.

La Turquie a installé depuis 25 ans plusieurs dizaines de bases militaires au Kurdistan irakien pour lutter contre le PKK, qui dispose également de bases arrières dans cette région.

Samedi le ministère turc de la Défense avait rapporté la mort d'un soldat turc dans une attaque contre une base militaire turque dans le nord de l'Irak.

Au moins 18 soldats turcs avaient été tués dans des attaques séparées en janvier et décembre dernier dans le nord de l'Irak.

En octobre, le président turc Recep Tayyip Erdogan assurait que son pays allait "continuer d'intensifier" ses frappes en Irak et en Syrie contre le PKK, classé groupe "terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.