Samedi 3 septembre 2011 à 10h50
ERBIL (Irak), 3 sept 2011 (AFP) — Un berger a été tué et plusieurs maisons ont été endommagées samedi par des bombardements iraniens contre le Kurdistan irakien, ont indiqué deux maires de la région.
Cette zone autonome est la cible depuis juillet de bombardements de la part du puissant voisin qui a lancé une campagne militaire contre les séparatistes kurdes iraniens qui seraient réfugiés en Irak.
"Un berger kurde, Bassem Farman Mohammad, a été mortellement blessé par les bombardements iraniens contre la zone frontalière qui ont commencé vers 08H30" (05H30 GMT), a affirmé Maqdid Aref Ahmad, le maire de Haj Omran, un village à l'extrême est de la province d'Erbil.
Ahmed Hassan, directeur des services de santé à Choman, principale localité de la région, a confirmé que la victime était morte à l'hôpital.
L'Iran a également bombardé samedi des villages plus au sud autour de Qaladza dans la province de Soulaimaniyeh, détruisant des maisons et des fermes, a assuré un autre maire Hassan Abdallah.
Selon lui, les bombardements ont commencé vers 06H00 (03H00 GMT) et se poursuivaient quatre heures plus tard sans qu'il y ait jusqu'à présent de victimes.
M. Abdallah avait déjà fait état vendredi soir d'un bombardement iranien d'une heure contre des villages vers 17H30 (14H30 GMT), détruisant des fermes.
Les Gardiens de la révolution, l'armée idéologique d'élite de Téhéran, ont déclenché en juillet une offensive contre les séparatistes kurdes iraniens du Pjak, le Parti pour une vie libre du Kurdistan, un mouvement armé lié au PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, séparatistes kurdes de Turquie).
Le Pjak est régulièrement impliqué dans des affrontements armés avec les forces iraniennes, qui bombardent en représailles les zones frontalières montagneuses du Kurdistan irakien, d'où opèrent les combattants indépendantistes.
Bagdad avait sommé l'Iran de cesser ses bombardements.
Mais un commandant des Gardiens de la révolution avait affirmé fin juillet que l'armée entendait poursuivre ses opérations jusqu'à ce que l'Irak déploie des forces le long de la frontière commune.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.