
Vendredi 7 septembre 2007 à 16h07
ANKARA, 7 sept 2007 (AFP) — L'armée turque a affirmé vendredi dans un communiqué avoir prolongé de trois mois la durée d'application de zones temporaires de sécurité établies dans le sud-est anatolien pour empêcher les mouvements des rebelles séparatistes kurdes.
Ces zones couvrent des espaces montagneux inhabités dans les provinces de Siirt, Sirnak et Hakkari, proches de la frontière avec l'Irak.
Elles avaient déjà été mises en place le 9 juin pour une période de trois mois arrivant à échéance dimanche.
L'état-major affirme que ces zones, dont l'accès est interdit aux civils, resteront en place jusqu'au 10 décembre.
Ankara estime que des milliers de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), tolérés ou soutenus selon elle par les Kurdes d'Irak, utilisent le nord de ce pays comme base arrière pour lancer des opérations dans le sud-est de la Turquie, où la population est en majorité kurde.
Ces attaques ont augmenté depuis le début de l'année provoquant l'émoi de l'opinion publique turque.
L'armée turque demande depuis avril une autorisation politique pour lancer une opération transfrontalière afin de les neutraliser, mais le gouvernement a pour l'instant privilégié la diplomatie sans exclure totalement l'option militaire.
Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.
Plus de 37.000 personnes ont trouvé la mort depuis que le PKK a pris les armes en 1984 avec pour objectif l'indépendance de l'est et du sud-est de la Turquie.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.