Page Précédente

Turquie: une attaque suicide contre un commissariat tue deux policiers


Vendredi 25 mai 2012 à 11h59

ISTANBUL, 25 mai 2012 (AFP) — Une attaque suicide contre un commissariat de Kayseri, dans le centre de la Turquie, a tué vendredi deux policiers et blessé 16 autres personnes, a rapporté l'agence de presse Anatolie citant des sources officielles qui ont imputé l'attentat aux rebelles kurdes.

Les assaillants ont tout d'abord approché du commissariat à bord de leur véhicule en le mitraillant puis l'un d'eux a déclenché des explosifs qu'il portait sur lui, ont rapporté plusieurs chaînes de télévision, évoquant d'après témoins trois personnes à bord de la voiture.

Un policiers est mort sur le coup et un autre a succombé à ses blessures peu après, a indiqué le ministre de l'Intérieur Idris Naim Sahin, cité par Anatolie.

Seize civils, dont plusieurs enfants, qui se trouvaient a proximité ont également été blessés, a-t-il ajouté.

Le ministre a mentionné deux assaillants, qui auraient tous deux péri dans l'attaque.

"Pour autant qu'on puisse voir dans le véhicule, il y avait deux kamikazes. Ils sont maintenant en morceaux, tout comme la voiture", a-t-il déclaré, selon Anatolie.

M. Sahin a expliqué que le véhicule utilisé pour l'attentat avait échappé plus tôt dans la matinée à un contrôle effectué par la gendarmerie à Kahramanmaras (sud) et a estimé que le commissariat n'était sans doute pas l'objectif initial des assaillants, mais plutôt une cible choisie en dernière minute.

Il a imputé l'attentat aux rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

"Nous constatons que l'organisation terroriste continue ses actions insensées, qu'elle ne s'est pas arrêtée", a-t-il dit, utilisant le vocable habituel de l'administration turque pour désigner le PKK.

En mars, l'explosion d'une bombe au passage d'un car de police a fait 16 blessés dont 15 policiers à Istanbul, mais les attaques suicides sont plutôt rares en Turquie.

Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 45.000 morts, selon l'armée, depuis son déclenchement, en 1984, par le PKK dans le sud-est du pays, peuplé en majorité de kurdes. Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et de nombreux autres pays.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.