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Turquie: un soldat tué par le PKK et une douzaine de personnes otages (armée)


Dimanche 23 août 2015 à 15h01

Ankara, 23 août 2015 (AFP) — Un soldat turc est mort dans des heurts avec les militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-est, et une douzaine de douaniers ont été faits otages par les rebelles kurdes dans l'est de la Turquie, a annoncé dimanche l'armée turque.

Onze douaniers et leur chauffeur ont disparu depuis deux jours dans la région de Van dans l'est de la Turquie, à la frontière avec l'Iran, a détaillé l'armée sur son site internet.

Il n'y a pour l'heure aucune information sur leur sort mais l'armée a confirmé dimanche que le groupe avait été enlevé au poste frontalier de Kapikoy, qui sépare la Turquie de l'Iran, par "l'organisation séparatiste terroriste", une phrase régulièrement utilisée par l'armée turque pour désigner le PKK, sans le nommer.

Les enlèvements par le PKK sont assez courants et leur issue en général positive.

Dans un autre incident, un soldat turc a été tué et trois autres ont été blessés dans des affrontements avec les rebelles kurdes dans la région de Diyarbakir (sud-est), a annoncé l'armée.

Les violences ont éclaté après que des rebelles kurdes ont attaqué à la roquette et aux armes de longue portée une unité de l'armée qui gardait un barrage hydroélectrique dans le district de Kulp, près de Diyarbakir.

En réponse, l'armée a mené une opération dans les airs pour "neutraliser" les rebelles kurdes à l'origine de l'attaque.

Depuis le début de la "guerre contre le terrorisme" lancée par Ankara, 56 membres des forces de sécurité turque sont morts dans des attaques revendiquées ou attribuées au PKK, dont 812 combattants ont été tués selon un dernier bilan fourni par l'armée turque. Des chiffres qui restent toutefois difficiles à vérifier.

La Turquie a lancé le 24 juillet une offensive militaire à la suite de l'attentat suicide de Suruç (sud), visant essentiellement le PKK, qui en réponse, a rompu un cessez-le-feu en vigueur avec Ankara depuis 2013.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.