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Turquie: Un soldat succombe à ses blessures, calme relatif dans le Sud-Est


Lundi 25 avril 2011 à 13h00

ANKARA, 25 avr 2011 (AFP) — Un soldat turc, victime dimanche d'une attaque à main armée dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, a succombé lundi des suites de ses blessures à l'hôpital, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Ce soldat a été attaqué avec un autre militaire alors qu'ils étaient en permission et vêtus en civil dans le centre de la ville de Yuksekova, située dans la province de Hakkari, dans l'extrême sud-est de la Turquie.

Ils ont été atteint par balles tirées par derrière. La police a lancé une opération pour tenter de retrouver le ou les agresseurs, selon Anatolie.

Cette attaque survient après une flambée de violences qui a commencé la semaine dernière après une décision de déclarer sept candidats soutenus par le principal parti pro-kurde BDP (Parti pour la paix et la démocratie) inéligibles pour les élections législatives du 12 juin.

Jeudi, les autorités sont revenues sur leur décision pour six des sept candidats, les déclarant éligibles. Parmi ces six candidats, figure Leyla Zana, une militante kurde très connue qui a passé dix ans derrière les barreaux.

Cependant, de nouvelles manifestations, d'ampleur moindre que les précédentes, ont eu lieu dimanche, pour protester contre le décès la veille d'un manifestant, qui portait à dix le nombre des personnes tuées dans le sud-est en deux mois environ.

Selon un journaliste de l'AFP, le calme semble être revenu lundi dans cette région, théâtre d'une rébellion kurde depuis 1984 qui a coûté la vie à 45.000 personnes.

Mais cependant un autre développement risquant de remettre le feu aux poudres s'est produit dans la zone. 35 personnes, dont des dirigeants locaux du BDP, ont été arrêtées par la police tôt lundi à Hakkari, a-t-on appris de source proche des services de sécurité locaux.

Elles sont soupçonnées d'appartenir au "réseau urbain" du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) qui lutte contre les forces d'Ankara, a-t-on précisé de même source.

Des dizaines d'hommes politiques kurdes sont actuellement jugés pour ce même motif.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.