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Turquie : un soldat et trois rebelles kurdes tués dans des combats (média)


Dimanche 16 août 2015 à 14h51

Istanbul, 16 août 2015 (AFP) — Un soldat turc et trois membres présumés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été tués tôt dimanche dans l'est de la Turquie, dans de nouvelles violences imputées aux rebelles kurdes, a annoncé l'agence de presse progouvernementale Anatolie.

Les combats se sont déroulés près de la ville de Kagizman, dans la province de Kars, au cours d'une opération de sécurisation de la zone, a précisé l'agence Anatolie.

Deux soldats turcs ont été blessés dans ces affrontements et l'un d'entre eux a succombé à ses blessures à l'hôpital, tandis que trois militants kurdes ont été tués, selon cette même source.

Depuis vendredi, au moins huit membres des forces de sécurité turques ont été tués dans des attaques attribuées au PKK, dans des régions de l'est et du sud-est de la Turquie, majoritairement peuplées de kurdes.

Les autorités ont par ailleurs décrété le couvre-feu dans le district de Varto, dans la province de Mus (région de l'Anatolie orientale), après d'intenses combats entre l'armée et les rebelles kurdes, a précisé Anatolie.

Les affrontements avaient éclaté dans la nuit après que des jeunes liés au PKK avaient démoli un pont au moyen de bulldozers, selon l'agence.

Depuis l'attentat suicide de Suruç (sud) le 20 juillet, attribué à l'organisation Etat Islamique, qui a provoqué la mort de 33 sympathisants de la cause kurde, Ankara livre une "guerre contre le terrorisme" sur deux fronts, à la fois contre le PKK et l'EI.

Dans les faits, les bombardements de l'aviation turque se concentrent essentiellement sur les positions des rebelles kurdes en Irak.

En réponse à ces frappes, le PKK a jugé que les conditions du cessez-le-feu avec Ankara entré en vigueur en 2013 n'existaient plus et a repris les armes, multipliant les attaques contre militaires et policiers turcs.

Selon un dernier bilan provisoire, plus de 40 membres des forces de sécurité turques ont ainsi depuis été tués dans des attaques attribuées au PKK.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.