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Turquie: un soldat et cinq rebelles kurdes tués dans des combats


Lundi 9 avril 2007 à 15h04

DIYARBAKIR (Turquie), 9 avr 2007 (AFP) — Un soldat turc et cinq rebelles séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été tués dans des combats dans le sud-est anatolien, a affirmé lundi une source sécuritaire.

Le militaire a été abattu dans la nuit de dimanche à lundi dans une zone montagneuse de la province de Bingöl, où l'armée a déclenché ce week-end une vaste opération contre le PKK, a indiqué cette source.

Deux rebelles ont été tués dans la même zone lundi après avoir répondu par des coups de feux aux appels à la reddition lancés par les forces de sécurité, a-t-elle ajouté.

Trois autres rebelles ont été tués au cours d'une opération dans la province de Tunceli.

Ces incidents portent à 10 le nombre des membres des forces turques de sécurité tués au cours des deux derniers jours dans l'est et le sud-est du pays, un des bilans les plus meurtriers de ces derniers mois.

Les médias turcs ont rapporté ces derniers jours que l'armée avait déployé des renforts dans le sud-est anatolien, où la population est en majorité kurde, pour contrer l'infiltration de rebelles en provenance des montagnes du nord de l'Irak à la faveur du dégel printanier.

Dans la province de Sirnak, riveraine de la Syrie et de l'Irak, la police a saisi des bombes comprenant huit kilos d'explosifs de type plastic et arrêté trois membres supposés du PKK, a indiqué lundi le gouverneur de la province.

"Nous poursuivons l'enquête pour mieux connaître les connections des suspects dans l'ouest du pays", a déclaré lors d'une conférence de presse le gouverneur Selahattin Apari, cité par l'agence de presse Anatolie.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, a annoncé un cessez-le-feu unilatéral le 1er octobre dernier, mais les autorités turques l'ont rejeté.

Plus de 37.000 personnes ont trouvé la mort depuis que le PKK a entamé sa rébellion armée en 1984 contre les forces d'Ankara.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.