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Turquie: un rebelle kurde tué lors de combats avec l'armée dans le Sud-Est


Dimanche 10 juin 2007 à 09h26

ANKARA, 10 juin 2007 (AFP) — Un rebelle séparatiste kurde a été tué samedi soir lors de combats avec les forces de sécurité turques dans le sud-est de la Turquie, ont affirmé des sources locales de sécurité.

L'accrochage a eu lieu dans le village de montagne de Kayalisu, dans la province de Mus, où les forces de sécurité s'étaient positionnées après avoir été informées du passage prévu de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Deux habitantes du hameau ont été blessées dans la fusillade, ont indiqué les sources, qui ajoutent que deux rebelles ont été arrêtés au terme de l'opération.

L'armée a déclenché des opérations d'envergure pour traquer les membres du PKK dans le sud-est anatolien à la population en majorité kurde, où ils multiplient leurs actions depuis le début du printemps, le dégel favorisant leur infiltration en Turquie à partir de leurs bases du nord de l'Irak.

Trois soldats, dont deux officiers supérieurs, ont été tués, et quatre soldats ont été blessés par l'explosion d'une mine samedi soir dans la province de Sirnak, voisine de l'Irak.

Cet incident, qui fait suite à la mort de quatre soldats dans des circonstances analogues jeudi dans la province de Siirt (sud-est) et à celle de sept gendarmes mercredi lors de l'attaque de leur caserne dans la province de Tunceli (est), a suscité des réactions acerbes des dirigeants turcs.

"Nous poursuivrons avec détermination notre guerre juste contre le terrorisme séparatiste (...) jusqu'à l'anéantissement du dernier terroriste", a déclaré le président Ahmet Necdet Sezer dans un communiqué cité dimanche par l'agence de presse Anatolie.

L'agence a par ailleurs rapporté dimanche l'arrestation dans la province d'Osmaniye (sud) d'un camionneur qui transportait dans son véhicule 10 kilos de plastic C-4, un explosif fréquemment utilisé par le PKK, selon les autorités turques.

Le conflit kurde a fait plus de 37.000 morts depui le début de l'insurrection du PKK en 1984

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.