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Turquie : troisième rencontre jeudi entre Öcalan et des élus prokurdes


Mercredi 26 février 2025 à 17h34

Istanbul, 26 fév 2025 (AFP) — Des élus du parti turc prokurde DEM rencontreront jeudi pour la troisième fois le chef emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, qui pourrait lancer dans les prochains jours un appel à déposer les armes, a annoncé le DEM.

Comme au cours de leurs précédentes visites en décembre et en janvier, les élus prokurdes se rendront sur l'île-prison d'Imrali, au large d'Istanbul, où le leader kurde est détenu à l'isolement depuis sa capture au Kenya en 1999.

Ils feront une déclaration à la presse à Istanbul aux alentours de 17H00 (14H00 GMT), après leur entretien avec M. Öcalan, a précisé le DEM.

La délégation de sept personnes, dont l'un des avocats de M. Öcalan, Faik Özgür Erol, souhaite que le chef historique du PKK fasse son appel dans un message vidéo plutôt que par écrit mais le ministère turc de la Justice s'oppose pour l'heure à cette possibilité, selon des médias turcs.

La portée d'un éventuel appel de M. Öcalan - en échange de concessions à l'égard de la minorité kurde et de sa possible libération - demeure elle aussi incertaine.

Des cadres du PKK, retranchés depuis des années dans les montagnes du nord de l'Irak, pourraient diffuser un message dans la foulée de celui de M. Öcalan, selon la presse turque.

Ce dialogue avec le chef emprisonné du PKK, âgé de 75 ans, a été entamé à l'automne par le principal allié du président Recep Tayyip Erdogan, l'ultranationaliste Devlet Bahçeli.

Après la prison d'Imrali, une délégation d'élus prokurdes s'était également rendue mi-février dans le nord de l'Irak, pour y rencontrer notamment le président de la région autonome du Kurdistan.

Fondé en 1978, le PKK, considéré comme un mouvement terroriste par Ankara et l'Union européenne, avait opté en 1984 pour la guérilla, au départ pour arracher la création d'un Etat kurde. Ce conflit a fait plus de 40.000 morts en quatre décennies.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.