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Turquie : six soldats tués par une bombe dans le sud-est (armée)


Mardi 24 mai 2016 à 21h02

Diyarbakir (Turquie), 24 mai 2016 (AFP) — Six soldats ont été tués et deux autres blessés dans l'explosion d'une bombe au passage d'un convoi militaire dans le sud-est de la Turquie, a annoncé mardi soir l'état-major, attribuant cette attaque au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Le véhicule blindé qui transportait les militaires "a été frappé par l'explosion d'une bombe artisanale qui avait été dissimulée" au bord d'une route dans la province de Van, a expliqué l'armée dans un communiqué.

Un responsable militaire a confirmé l'attaque à l'AFP, ajoutant que les soldats se rendaient sur le lieu de l'incendie d'une dizaine de véhicules provoqué par des membres du PKK (rebelles kurdes).

Après l'explosion de la bombe, le convoi militaire a été atteint par plusieurs tirs de roquettes, a dit ce responsable sous le couvert de l'anonymat, évoquant l'hypothèse d'un guet-apens.

L'armée a annoncé avoir déclenché une opération aérienne après l'attaque.

Le sud-est de la Turquie, une région en majorité kurde, vit au rythme des combats quotidiens entre forces de sécurité turques et rebelles depuis la reprise l'été dernier des hostilités qui a sonné le glas des pourparlers de paix entre Ankara et le PKK en vue de mettre un terme à une rébellion qui a fait 40.000 morts depuis 1984.

Dans son programme qu'il a rendu public mardi, le nouveau Premier ministre turc, Binali Yildirim, a fait du combat contre le PKK une priorité. "Nous allons poursuivre avec détermination la lutte contre l'organisation terroriste séparatiste", a-t-il dit.

Les opérations réalisées par l'armée pour neutraliser les militants du PKK, qui ont dressé des barricades dans plusieurs villes du sud-est et proclamé un "soulèvement urbain", ont provoqué la mort de dizaines de civils et l'exode de dizaines de milliers d'autres.

Des centaines de rebelles ont été tués par les forces de sécurité qui ont aussi essuyé de nombreuses pertes dans leur rang.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.