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Turquie: six civils tués par des roquettes kurdes, selon Ankara


Jeudi 10 octobre 2019 à 17h34

Akçakale (Turquie), 10 oct 2019 (AFP) — Au moins six civils, dont un bébé et une fillette, ont été tués et plusieurs dizaines blessés jeudi par des projectiles tirés sur des villes frontalières turques par une milice kurde syrienne qui fait l'objet d'une offensive d'Ankara, selon les autorités.

Trois civils ont été tués à Nusaybin, un district frontalier de la Syrie dans la province de Mardin, a déclaré un responsable turc. La télévision étatique TRT avait dans un premier temps fait état de deux morts.

Dans la province voisine de Sanliurfa, elle aussi frontalière de la Syrie, trois civils, dont un bébé et une fille, ont été tués par des salves de roquettes et d'obus qui se sont abattus sur les villes d'Akçakale et de Ceylanpinar, selon les autorités locales.

"Un bébé syrien de neuf mois, Muhammed Omar, et un fonctionnaire (turc) rattaché au département du Trésor, Cihan Günes, sont tombés en martyrs", a déclaré le gouvernorat de Sanliurfa dans un communiqué.

La dernière victime est une fille âgée de 11 ans qui a reçu des éclats d'obus pendant qu'elle jouait dans la rue à Ceylanpinar, a indiqué le gouvernorat de Sanliurfa dans un autre communiqué.

En outre, 70 personnes ont été blessées dans les provinces de Sanliurfa et Mardin, selon les autorités.

La Turquie a lancé mercredi une offensive contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), un groupe qu'elle considère comme "terroriste" mais qui est soutenu par les pays Occidentaux pour combattre l'organisation Etat islamique (EI).

Depuis le déclenchement de l'offensive, plusieurs projectiles tirés par les YPG ont touché des villes frontalières turques.

Jeudi, plusieurs obus ont notamment touché le bâtiment abritant la sous-préfecture d'Akçakale, a constaté un photographe de l'AFP, qui a vu au moins trois blessés, dont deux semblaient grièvement atteints.

D'autres obus se sont abattus dans d'autres quartiers de cette localité frontalière de la Syrie, selon des correspondants de l'AFP.

A Akçakale, plusieurs familles ont évacué leurs maisons pour se mettre à l'abri et d'autres se sont barricadées chez elles.

Les rues se sont vidées après que la municipalité a invité la population à se mettre à l'abri des projectiles.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.