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Turquie/oléoduc: les rebelles kurdes seraient à l'origine d'une explosion


Dimanche 4 juillet 2010 à 10h31

ANKARA, 4 juil 2010 (AFP) — Les autorités turques soupçonnent les rebelles kurdes d'être à l'origine d'une explosion qui a endommagé dans le sud-est de la Turquie un oléoduc transportant du pétrole d'Irak vers le port turc de Ceyhan, a-t-on appris dimanche auprès des services de sécurité locaux.

L'explosion s'est produite samedi sur une section de l'oléoduc proche de la ville de Midyat, dans la province de Mardin, selon cette source. L'incendie a été maîtrisé tôt dimanche.

Les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) sont tenus pour responsables de cet attentat, et des opérations de ratissage sont en cours, a précisé cette source.

Le PKK n'avait pas revendiqué ce sabotage, dimanche dans la matinée.

Cet oléoduc a déjà été plusieurs fois la cible des insurgés kurdes actifs dans la région.

L'oléoduc, long de 970 km, relie Kirkouk, zone pétrolière du nord de l'Irak, au port de Ceyhan, sur la côte méditerranéenne de la Turquie, d'où le brut est embarqué sur des pétroliers en direction des marchés mondiaux.

Inauguré en 1976, l'oléoduc a transporté l'an dernier 167,6 millions de barils de brut, selon les chiffres turcs.

Les rebelles du PKK, qui mènent depuis 26 ans des actions armées pour obtenir l'autonomie du sud-est de la Turquie à majorité kurde, ont commis au cours des dernières années plusieurs attentats contre l'oléoduc Kirkouk-Ceyhan.

Selon la même source sécuritaire, des rebelles du PKK ont également attaqué un poste de l'armée à Beytussebap, une ville de la province voisine de Sirnak, samedi soir tard, et deux rebelles ont été tués dans les combats.

Deux civils et deux gardiens de village, des supplétifs de l'armée régulière recrutés localement dans la communauté kurde, ont été blessés, selon cette source.

Des opérations de sécurisation étaient en cours dimanche dans la région.

Les militants du PKK ont, ces dernières semaines, multiplié les attaques et attentats meurtriers en Turquie, après l'annonce en mai, par leur leader emprisonné Abdullah Öcalan, qu'il abandonnait ses efforts pour dialoguer avec le gouvernement.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.