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Turquie: Öcalan a rencontré son frère en prison (parlementaire)


Samedi 12 janvier 2019 à 20h56

Istanbul, 12 jan 2019 (AFP) — Le leader emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, a été autorisé à rencontrer samedi son frère dans sa prison située dans une île proche d'Istanbul, à la suite d'une grève de la faim sur ses conditions de détention lancée par un parlementaire d'un parti prokurde.

Öcalan a rencontré son frère Mehmet pour la première fois depuis plus de deux ans, a annoncé sur Twitter Pervin Buldan, co-présidente du Parti démocratique des peuples (HDP, gauche kurde).

Le chef historique du PKK -- parti interdit en tant que groupe terroriste par la Turquie -- "était en bonne santé", a-t-elle précisé.

Öcalan, 55 ans, purge une peine de prison à vie après avoir été capturé par la Turquie en 1999.

La rencontre a été confirmée à l'AFP par le neveu du fondateur du PKK, Omer Öcalan, un parlementaire, qui a précisé que son oncle restait en isolement dans sa prison de l'île d'Imrali.

"En tant que famille, nous demandons qu'Öcalan soit soumis aux mêmes règles que d'autres prisonniers(...) Il a le droit de rencontrer sa famille chaque semaine", a plaidé le neveu.

Abdullah Öcalan avait pour la dernière fois rencontré son frère Mehmet le 11 septembre 2016.

La députée du HDP Leyla Güven, détenue depuis janvier 2018, avait entamé une grève de la faim en prison le 8 novembre pour protester contre les condition de détention d'Öcalan.

Le HDP avait alors affirmé que la santé du leader turc s'était dégradée à un point "mettant sa vie en danger".

Plus de 150 prisonniers politiques sont en grève de la faim dans les prisons turques pour protester contre "le maintien à l'isolement" de M. Öcalan, selon le HDP.

Mme Güven a été arrêtée en janvier 2018 après avoir critiqué l'offensive turque qui était alors en cours dans l'enclave à majorité kurde d'Afrine dans le nord de la Syrie.

Le HDP avait fait porter au gouvernement turc la responsabilité "pour toutes les conséquences négatives découlant de la protestation de Leyla Güven et les autres militants qui poursuivent leur grève de la faim en prison".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.