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Turquie: nouvelles arrestations pour "propagande" contre l'offensive en Syrie


Mardi 23 janvier 2018 à 09h28

Istanbul, 23 jan 2018 (AFP) — Les autorités turques ont interpellé mardi 42 personnes soupçonnées d'avoir fait de la "propagande terroriste" sur les réseaux sociaux contre l'offensive que mène Ankara contre une milice kurde en Syrie, a rapporté l'agence de presse étatique Anadolu.

Ces arrestations surviennent alors que les autorités turques ont lancé un coup de filet à travers le pays contre les internautes soupçonnés de partager des contenus favorables aux combattants kurdes, arrêtant plusieurs dizaines de personnes lundi.

Dans le détail, 23 personnes ont été interpellées mardi à Izmir (ouest), dont le chef de la section locale du Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde), Cerkez Aydemir, a indiqué Anadolu.

Par ailleurs, 14 personnes ont été arrêtées dans les provinces de Van et Igdir et Mus (est), et cinq à Mersin (sud), selon la même source.

Ces arrestations surviennent alors que la Turquie mène depuis samedi, dans le nord de la Syrie, une offensive contre les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde qualifiée de "terroriste" par Ankara.

Mais les YPG sont soutenues par les Etats-Unis qui voient en cette milice une force combattante efficace pour lutter contre le groupe Etat islamique (EI). Les YPG ont été le fer de lance de la prise, l'an dernier, de Raqa, bastion des jihadistes en Syrie.

Outre les arrestations une enquête a également été ouverte lundi contre quatre députés du HDP ayant appelé à manifester contre l'offensive en Syrie.

La police a empêché dimanche le déroulement de deux manifestations contre l'opération, l'une à Istanbul, où sept personnes ont été arrêtées, et l'autre à Diyarbakir.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a prévenu dimanche que quiconque manifesterait contre l'offensive à l'appel du HDP paierait "un prix très élevé".

Les réseaux sociaux sont particulièrement surveillés en Turquie, qui se classe régulièrement en tête des pays demandant le retrait de contenus sur Twitter.

gkg/ezz/lch

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.