Mardi 19 février 2013 à 13h24
DIYARBAKIR (Turquie), 19 fév 2013 (AFP) — Une Cour de Diyarbakir a décidé de libérer mardi 10 militants kurdes, dont six maires, jugés dans le cadre d'un vaste procès visant un organisme kurde proche des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Les juges ont estimé que le temps qu'ils ont passé en prison dépasse le délai d'incarcération prévu par la loi s'ils étaient trouvés coupables, a-t-on indiqué de source judiciaire locale.
La Cour pense en outre que les preuves dans ce dossier ont déjà été recueillis et que la libération de ces personnes ne pose "aucun risque" à la procédure en cours.
Les premières arrestations dans cette affaire sont intervenues en 2009 contre les milieux de l'Union des communautés kurdes (KCK).
Le KCK est une organisation clandestine considérée par les autorités turques comme la branche urbaine du PKK.
Le gouvernement turc accuse le KCK de vouloir se substituer à l'Etat dans les collectivités des provinces peuplées en majorité de Kurdes du sud-est anatolien en créant une structure administrative parallèle aux institutions officielles.
Plusieurs procès sont en cours dans différentes villes turques et visent les différentes vitrines présumées de l'organisation (médias, cabinets d'avocats ou partis politiques).
La libération de ces militants intervient alors que autorités turques ont lancé en décembre dernier un nouveau round de négociations de paix avec le chef emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan.
Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 45.000 morts depuis le début de l'insurrection du PKK en 1984.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.