Page Précédente

Turquie: les séparatistes kurdes revendiquent le sabotage de l'oléoduc BTC


Vendredi 8 août 2008 à 10h42

ANKARA, 8 août 2008 (AFP) — Les rebelles séparatistes kurdes ont revendiqué vendredi la responsabilité du sabotage de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) coupé mardi par une explosion dans la station de pompage de Refahiye (est), dans un communiqué publié sur le site de l'agence Firat, proche des rebelles.

Selon le communiqué du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), l'explosion intervenue dans la station de pompage de la province d'Erzincan est "un acte de sabotage" dont les détails seront révélés ultérieurement.

Le PKK, considéré par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne comme une organisation terroriste, a déjà revendiqué par le passé des sabotages de gazoducs et d'oléoducs dans le cadre de sa lutte armée pour l'autonomie du sud-est de la Turquie peuplé en majorité par des Kurdes.

Un responsable de la compagnie d'Etat BOTAS qui gère l'oléoduc a déclaré à l'agence Anatolie qu'à ce jour il n'y avait pas d'indices permettant de conclure à un sabotage, mais qu'on ne pourrait pas être fixé avant que l'incendie qui s'est déclaré à la suite de l'explosion n'ait été complètement éteint.

De son côté, le gouverneur adjoint de Refahiye avait écarté l'hypothèse d'un sabotage affirmant qu'un défaut dans le système de pompage avait été détecté avant l'explosion.

BOTAS avait indiqué que l'acheminement du pétrole serait interrompu pendant une quinzaine de jours. L'annonce de cette interruption a poussé les prix à la hausse sur les marchés du pétrole.

Inauguré en 2006, long de 1.774 km, le BTC achemine le pétrole des champs pétrolifères azerbaïdjanais de la Mer Caspienne vers le port turc de Ceyhan sur la Méditerranée. Il a une capacité de 1,2 millions de barils jour.

Selon les analystes la fermeture pourrait être plus longue que ce qu'annoncent les autorités turques. Le géant BP (British Petroleum) a déjà annoncé qu'il cherchait des sources alternatives pour approvisionner ses clients occidentaux.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.