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Turquie: Le PKK réclame la fin des opérations militaires pour reconduire sa trêve (agence)


Lundi 20 juin 2011 à 11h47

ANKARA, 20 juin 2011 (AFP) — Les rebelles kurdes de Turquie ont posé lundi comme condition pour reconduire leur trêve unilatérale un arrêt de opérations militaires et la reconnaissance de leur chef emprisonné, Abdullah Öcalan, comme interlocuteur pour un règlement de la question kurde.

Dans un communiqué diffusé par l'agence Firat News, considérée comme le porte-voix des rebelles, la direction du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) demande que "le Premier ministre (...) annonce publiquement l'arrêt des opérations militaires et policières".

Deuxième condition du PKK pour prolonger sa trêve, qui en principe, s'est achevée le 15 juin: "Le Parlement turc doit lancer un appel au leader du peuple kurde, Abdullah Öcalan, pour qu'il joue son rôle dans la recherche d'une solution au problème kurde".

Ces conditions n'ont aucune chance d'être acceptées par les autorités turques, selon les observateurs.

"L'établissement d'une trêve durable n'aura lieu qu'avec un arrêt des hostilités de part et d'autre", ajoute le PKK, sans cependant brandir la menace d'attaques imminentes.

Le PKK avait décrété un cessez-le-feu le 13 août 2010, et il a prolongé sa trêve deux fois.

Les combats dans le sud-est anatolien, théâtre de la rébellion du PKK, ont diminué considérablement depuis le début de la trêve. Des combats sporadiques se poursuivent cependant dans les zones kurdes de la Turquie.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait lancé en 2009 une nouvelle initiative visant à résoudre le problème kurde, mais le projet a fait long feu.

M. Erdogan a remporté haut la main les élections législatives du 12 juin, et le conflit kurde est considéré comme l'une des questions prioritaires que son prochain gouvernement doit affronter.

Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par Ankara et de nombreux pays. Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 45.000 morts depuis le début de l'insurrection du PKK, en 1984, selon l'armée.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.