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Turquie: le PKK pourrait libérer des prisonniers turcs dans les 10 jours


Samedi 2 mars 2013 à 17h35

ANKARA, 02 mars 2013 (AFP) — Les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pourraient libérer dans les dix jours des prisonniers turcs qu'ils détiennent pour faire avancer les discussions de paix avec les autorités turques, a indiqué samedi un responsable du principal parti kurde de Turquie, le Parti pour la paix et la démocratie (BDP).

"J'espère que les fonctionnaires détenus par le PKK retrouveront leur famille d'ici une semaine ou dix jours", a déclaré à Erbil (nord de l'Irak) Gulten Kisanak, vice-président du BDP, cité par l'agence de presse turque Anatolie.

Le PKK détient, selon les médias turcs, plus d'une vingtaine de personnes --pour la plupart des fonctionnaires-- enlevées dans le sud-est anatolien, peuplé en majorité de Kurdes et principal théâtre des affrontements avec l'armée.

Les autorités turques, représentées par des responsables des services de renseignement, mènent des pourparlers de paix avec le chef emprisonné des rebelles kurdes Abdullah Öcalan.

Selon des sources gouvernementales et kurdes, Öcalan devrait appeler à un cessez-le-feu unilatéral le 21 mars, à l'occasion du nouvel an kurde, et à un abandon complet des armes d'ici août.

Öcalan a également évoqué une libération prochaine des prisonniers détenus par son organisation, selon trois élus kurdes du BDP qui lui ont rendu visite dans sa prison.

"LÉtat (turc) détient des prisonniers de guerre. Le PKK a aussi des prisonniers de guerre. Le PKK doit se comporter correctement avec ces prisonniers, j'espère qu'ils retrouveront leurs familles au plus vite", avait affirmé M. Öcalan dans une déclaration lue le 32 février par la députée du BDP Pervin Buldan.

La rébellion kurde demande la libération de centaines, voire de milliers de prisonniers kurdes - militants et hommes politiques - détenus sous l'accusation de liens avec le PKK, une organisation considérée comme terroriste par Ankara et la plupart des pays occidentaux.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.