Mardi 6 avril 2010 à 13h43
DIYARBAKIR (Turquie), 6 avr 2010 (AFP) — Un tribunal de Diyarbakir (sud-est de la Turquie) a lancé mardi des poursuites contre un groupe de rebelles kurdes et leurs sympathisants revenus d'Irak qui avaient fait acte de reddition dans un geste de paix, a-t-on indiqué de source judiciaire.
Huit rebelles présumés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) membres du groupe risquent jusqu'à 20 ans de prison pour "appartenance à une organisation terroriste", a-t-on précisé de même source.
Vingt-deux autres personnes du groupe, des sympathisants présumés du PKK qui s'étaient réfugiés en Irak, Etat voisin de la Turquie où le PKK dispose de bases arrière, sont accusés de collaboration et de propagande en faveur du PKK. Ils risquent 15 ans de prison.
Le procès doit s'ouvrir le mois prochain à Diyarbakir, principale ville du sud-est anatolien peuplé majoritairement de Kurdes.
Le PKK avait envoyé en octobre 2009 en Turquie un "groupe de paix" (34 personnes, dont quatre enfants qui ne sont pas poursuivis) pour exprimer son soutien aux efforts du gouvernement turc qui avait alors annoncé une série de mesures démocratiques visant à en finir avec le conflit kurde, qui a fait 45.000 morts en 25 ans.
Mais depuis, "l'ouverture kurde" du gouvernement s'est heurtée à de nombreuses entraves, notamment l'interdiction par la justice en décembre dernier du principal parti pro-kurde du pays, accusé de collusion avec le PKK.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.