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Turquie: le chef emprisonné du PKK Ocalan reçoit la visite de son frère


Dimanche 11 septembre 2016 à 23h06

Istanbul, 11 sept 2016 (AFP) — Abdullah Ocalan, le chef de la rébellion kurde incarcéré, a reçu, pour la première fois depuis deux ans, la visite d'un membre de sa famille dans l'île-prison d'Imrali, au large d'Istanbul, où il est détenu depuis plus de quinze ans, ont annoncé ses avocats

Son frère Mehmet Ocalan s'est rendu sur l'île, située en Mer de Marmara, à partir du port de Gemlik au sud d'Istanbul, avant de rentrer en début de soirée, a indiqué l'agence pro-gouvernementale Anadolu.

"M. Ocalan a reçu aujourd'hui une visite de sa famille. Une déclaration au sujet de la situation de notre client sera faite au plus vite", a déclaré le cabinet d'avocats Asrin sur son compte Twitter.

Les medias turcs avaient annoncé samedi que les autorités turques avaient autorisé la famille d'Ocalan à lui rendre visite à l'occasion de la fête musulmane de l'Aïd el-Adha, une décision destinée apparemment à dissiper les craintes concernant son état de santé.

Une cinquantaine de militants de la cause kurde, dont des députés, sont en grève de la faim depuis sept jours pour protester contre le manque d'informations concernant le leader kurde. Ils ont annoncé qu'ils poursuivraient leur grève de la faim tant qu'il n'auront pas reçu d'informations fiables confirmant qu'il est en vie et en bonne santé.

Selon plusieurs médias turcs, la famille du chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) n'avait pas été autorisée à le voir depuis le 6 octobre 2014. Ocalan avait reçu en avril 2015 la visite d'une délégation du parti démocratique du peuple (HDP, pro-kurde).

Les dernières personnes à lui avoir rendu une visite officielle sont des membres d'une délégation du Comité européen pour la prévention de la torture, en avril 2016. Ils avaient indiqué qu'il n'y avait que quatre prisonniers détenus à Imrali.

Arrêté au Kenya en 1999, Ocalan, fondateur historique du PKK, a été condamné en Turquie à la peine de mort, commuée en réclusion à perpétuité.

Ocalan a mené des négociations secrètes avec les autorités turques qui ont débouché sur la proclamation d'un cessez-le-feu par le PKK en 2013. Mais la trêve a volé en éclats en 2015 et les combats font rage dans le sud-est de la Turquie, région à majorité kurde.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.