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Turquie: le bilan de l'attentat de Gaziantep (sud-est) s'alourdit à 9 morts (ministre)


Mardi 21 août 2012 à 11h07

ANKARA (Turquie), 21 août 2012 (AFP) — Le bilan de l'attentat à la voiture piégée commis lundi soir à Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, s'est alourdi mardi à neuf morts, une fillette de 12 ans ayant succombé des suites de ses blessures, a annoncé mardi le vice-Premier ministre turc, Besir Atalay.

"Le bilan de cet attentat terroriste est maintenant de neuf morts, dont quatre enfants", a déclaré M. Atalay à Gaziantep lors d'une déclaration télévisée.

Outre ces neuf décès, l'explosion a causé 69 blessés, a-t-il ajouté. Quatre se trouvaient mardi dans un état grave, la plupart des autres ne souffrant que de blessures légères provoquées par des éclats de verre, a précisé le vice-Premier ministre.

Un précédent bilan officiel fourni lundi soir avait fait état de huit morts et d'une cinquantaine de blessés.

M. Atalay a accusé les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d'être à l'origine de cette attaque, survenue au deuxième jour de la fête de l'Aïd al-Fitr, qui marque la fin du ramadan.

Mais dans un communiqué publié mardi par l'agence pro-kurde Firatnews, le PKK a nié toute responsabilité dans cet attentat: "Nos forces n'ont rien à voir avec cette attaque. Nous ne nous attaquons pas aux civils", indique ce texte.

Le PKK a jusqu'à présent toujours refusé d'admettre son implication dans les attentats qui ont provoqué des pertes civiles. Un groupe radical kurde affilié au PKK, baptisé les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), revendique en général ce genre d'attentats.

Le PKK affirme que les TAK sont constitués d'éléments incontrôlés ayant quitté ses rangs.

Le vice-Premier ministre a annoncé que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan se rendrait mercredi à Gaziantep.

Aucune arrestation n'a pour l'instant été effectuée, a-t-il ajouté.

Une puissante explosion s'était produite peu après 17H00 GMT près d'un commissariat de police du centre de cette ville, incendiant plusieurs véhicules dont un bus municipal dans lequel ont péri trois des victimes, selon M. Atalay.

Le sud-est de la Turquie, peuplé majoritairement de Kurdes, est le champ d'action du PKK. Toutefois, Gaziantep, grande ville industrielle de cette zone, avait été épargnée jusqu'à présent par les violences survenues depuis que le début en 1984 de la rébellion autonomiste du PKK contre les forces d'Ankara, qui a causé quelque 45.000 morts.

Gaziantep abrite notamment un établissement ouvert par la Turquie pour centraliser l'aide internationale destinée aux réfugiés syriens qui fuient le conflit entre le régime du président Bachar al-Assad et les insurgés.

La Turquie accueille plus de 70.000 réfugiés syriens.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.