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Turquie : la police découvre 65 kilos d'explosifs, désamorce une bombe


Dimanche 29 août 2010 à 18h10

DIYARBAKIR (Turquie), 29 août 2010 (AFP) — Les forces de sécurité turques ont découvert dans le sud-est du pays 65 kg d'explosifs dissimulés dans une voiture et ont désamorcé une bombe posée contre un oléoduc, ont affirmé dimanche des sources officielles qui ont mis en cause les rebelles kurdes.

La police a découvert tard samedi 65 kilos d'explosifs dissimulés dans le réservoir d'un véhicule intercepté à l'entrée de Diyarbakir, la plus grande ville du sud-est de l'Anatolie, peuplée en majorité de Kurdes, ont déclaré des sources sécuritaires.

Trois suspects, membres présumés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara et de nombreux pays), ont été arrêtés, ont indiqué ces sources.

Les explosifs devaient être convoyés vers les grandes villes de l'ouest du pays pour y commettre des attentats spectaculaires, ont-elles ajouté.

Dimanche, c'est un engin comprenant 20 kilos d'explosifs, deux bonbonnes de gaz et un détonateur à retardement qui a été désamorcé à proximité d'un oléoduc reliant les champs pétrolifères de la province de Batman à Diyarbakir, a déclaré le gouverneur de Diyarbakir, Mustafa Toprak.

Ces découvertes interviennent alors que le PKK a décrété unilatéralement une trêve des combats pour la période du mois de jeûne musulman du Ramadan, qui a commencé le 11 août, comme il l'avait déjà fait par le passé. La trêve est censée durer jusqu'au 20 septembre.

Le PKK lutte pour l'autonomie de la région kurde. Le conflit, qui dure depuis 1984, a fait au moins 45.000 morts, selon l'armée.

Les rebelles réclament aussi une reconnaissance explicite dans la Constitution des droits des quelque 15 millions de Kurdes de Turquie (sur 73 millions d'habitants).

Les Turcs sont appelés à se prononcer par référendum le 12 septembre sur une révision de la Constitution visant à démocratiser les institutions turques.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.