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Turquie: La kamikaze de Bursa liée aux rebelles kurdes (presse)


Vendredi 29 avril 2016 à 11h53

Ankara, 29 avr 2016 (AFP) — La kamikaze qui s'est fait exploser mercredi à Bursa, dans le nord-ouest de la Turquie, blessant 13 personnes, est liée aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et ses alliés syriens, affirme vendredi le journal Hürriyet, citant l'enquête policière.

Selon le quotidien, cette femme a combattu en Syrie contre les jihadistes du groupe de l'Etat islamique (EI) dans les rangs des milices kurdes, les Unités de protection du peuple (YPG), aile militaire du Parti de l'union démocratique (PYD).

La femme s'est fait exploser devant la grande mosquée ottomane Ulu Camii, site touristique et symbole de la ville de Bursa. Des journaux turcs avaient privilégié dans un premier temps la piste de l'EI.

La kamikaze s'est infiltrée illégalement en Turquie dans le courant du mois d'avril, arrivant à Sanliurfa, ville du sud-est turc située à proximité de la frontière syrienne, d'où elle s'est rendue à Bursa, ajoute le quotidien.

La kamikaze dont l'identité a pu être établie grâce à des test ADN mais n'a pas encore été révélée par les autorités turques fait partie de la même "cellule terroriste" que la jeune femme qui s'était fait exploser le 13 mars dernier dans le centre d'Ankara, tuant 37 personnes, selon Hürriyet.

Cette attaque avait été revendiquée par un groupe radical proche du PKK, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), en représailles aux opérations menées par les forces turques contre la rébellion dans plusieurs villes du Sud-Est anatolien.

Quinze suspects ont été arrêtés dans le cadre de l'attentat de Bursa, selon les autorités.

La Turquie vit depuis plusieurs mois en état d'alerte en raison d'une série d'attaques liées au conflit kurde ou attribuées au groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Les TAK avaient aussi revendiqué un précédent attentat à Ankara, le 17 février dernier, qui avait fait 29 morts. Le pouvoir turc avait attribué l'attaque conjointement au PKK et au PYD, qu'il considère aussi comme une organisation terroriste.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.