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Turquie: l'ambassadeur de Suède convoqué après une émission jugée "insultante"


Mercredi 5 octobre 2022 à 20h21

Istanbul, 5 oct 2022 (AFP) — L'ambassadeur de Suède à Ankara a été convoqué mercredi au ministère turc des Affaires étrangères après la diffusion à la télévision publique suédoise d'une émission jugée "insultante" par la Turquie, qui entrave l'adhésion de la Suède à l'Otan.

"L'ambassadeur de Suède à Ankara, Staffan Herrström, a été convoqué aujourd'hui (...) en raison de la diffusion sur la télévision d'État suédoise (SVT) d'une émission contenant des déclarations et des images insultantes pour le président Recep Tayyip Erdogan et la Turquie", a rapporté l'agence de presse officielle turque Anadolu.

Les relations entre Ankara et Stockholm sont tendues, car la Turquie menace depuis mi-mai de bloquer l'accession à l'Otan du pays nordique.

M. Erdogan a de nouveau prévenu samedi qu'il pourrait bloquer l'adhésion de la Suède - et de la Finlande - à l'Alliance atlantique "tant que les promesses" faites par les deux pays ne seront pas "tenues".

M. Erdogan accuse notamment la Suède et la Finlande de protéger des combattants kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple (YPG), considérés comme terroristes par Ankara.

Selon Anadolu, une délégation suédoise s'est entretenue mercredi à Ankara avec des responsables du ministère turc de la Justice, après une réunion tripartite fin août en Finlande.

La rencontre a porté sur des demandes d'extradition en attente ou précédemment rejetées par la Suède.

Ces demandes concernent des membres du PKK et du mouvement güléniste (du nom du prédicateur musulman Fethullah Gülen) accusé d'être derrière la tentative de coup d'Etat de juillet 2016 en Turquie, a indiqué Anadolu.

Les dizaines de demandes d'extradition adressées aux deux pays nordiques par Ankara sont l'un des points sensibles des négociations.

A ce jour, 28 Etats membres de l'Otan (sur 30) ont ratifié l'adhésion de la Suède et de la Finlande.

Seules la Hongrie et la Turquie doivent encore donner leur accord final.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.