Mardi 28 juillet 2009 à 09h30
ANKARA, 28 juil 2009 (AFP) — De hauts responsables irakiens, turcs et américains se sont réunis mardi à Ankara pour discuter des mesures à prendre face aux rebelles kurdes de Turquie, qui trouvent refuge dans le nord de l'Irak, a-t-on appris de sources officielles turques.
Le ministre de l'Intérieur turc Besir Atalay est l'hôte de cette réunion, où l'Irak est représenté par son ministre de la Sécurité intérieure Shirwan al-Waeli et les Etats-Unis par un des responsables militaires en Irak, le général Steven Hummer.
Un responsable turc avait indiqué samedi à l'AFP que les entretiens porteraient sur "la coopération contre le terrorisme et les mesures de sécurité, notamment le partage du renseignement".
Cette réunion se tient dans le cadre de la commission formée par les trois pays en novembre pour convenir d'actions face au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), le mouvement armé kurde en Turquie.
De nombreux rebelles du PKK sont installés dans les montagnes du nord de l'Irak, d'où ils lancent des attaques contre les forces turques, de l'autre côté de la frontière.
Avec l'aide du renseignement américain, l'aviation turque bombarde depuis décembre 2007 ces positions du PKK du nord de l'Irak.
Ankara a accusé à plusieurs reprises l'administration autonome kurde d'Irak d'aider les rebelles kurdes de Turquie.
Le PKK, considéré comme un mouvement terroriste par Ankara et de nombreux pays, a pris les armes en 1984 pour défendre les droits des Kurdes, et le conflit a fait environ 45.000 morts.
Cette réunion survient alors que les choses évoluent au plan politique.
Le gouvernement turc travaille à l'élaboration de nouvelles mesures en faveur de la communauté kurde.
Le dirigeant du PKK, Abdullah Öcalan, qui est emprisonné à vie, a fait savoir de son côté qu'il divulguera en août ses propositions pour une solution au conflit.
Le PKK a annoncé la semaine dernière qu'il prolongeait de six semaines, jusqu'au 1er septembre, un cessez-le-feu unilatéral.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.