
Dimanche 15 février 2009 à 17h57
DIYARBAKIR ( Turquie), 15 fév 2009 (AFP) — Pour la deuxième journée consécutive, des incidents ont opposé dimanche des manifestants kurdes et la police dans la ville kurde de Diyarbakir (sud-ouest de la Turquie), à l'occasion du 10è anniversaire de l'arrestation d'Abdullah Öcalan, fondateur et ex-chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Environ 3.000 manifestants, dont le maire de la ville, selon un journaliste de l'AFP, ont défilé dans les rues en brandissant des portraits du chef spirituel kurde et scandant des slogans anti-gouvernementaux.
Des heurts entre policiers en manifestants auraient fait une quinzaine de blessés dont des policiers et des journalistes et 42 personnes, selon la police, ont été arrêtées.
D'autres manifestations, selon l'agence de presse Anatolie, ont également eu lieu dans les provinces d'Hakkari et de Sirnak, où vivent d'importantes minorités kurdes, ainsi que dans la ville méditerranéenne de Mersin, où la police a fait usage de gaz lacrymogènes.
Arrêté au Kenya le 15 février 1999 par des agents turcs, avec l'aide de services de renseignements américains, Öcalan vivait réfugié dans l'ambassade de Grèce à Nairobi. Rapidement transféré en Turquie, il a été condamné à mort pour "séparatisme" en juin 1999, une peine commuée en 2002 en prison à vie après l'abolition de la peine capitale.
La Cour européenne des droits de l'homme a recommandé en mai 2005 à Strasbourg l'organisation d'un nouveau procès, estimant que celui de 1999 était "inéquitable".
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.