Page Précédente

Turquie: deux soldats tués par une bombe dans le sud-est (responsable militaire)


Dimanche 8 mai 2016 à 14h37

Diyarbakir (Turquie), 8 mai 2016 (AFP) — Deux soldats ont été tués dimanche par l'explosion d'une bombe à Nusaybin, dans le sud-est de la Turquie, où les forces de sécurité affrontent les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a indiqué un responsable militaire à l'AFP.

Un militaire a également été grièvement blessé par l'explosion de cette bombe artisanale que des soldats tentaient de désamorcer, a précisé le responsable sous couvert d'anonymat, affirmant qu'elle avait été posée par le PKK.

L'armée mène une opération militaire d'envergure à Nusaybin, district de la province de Mardin, où huit membres du PKK ont été tués samedi, a affirmé dimanche l'état-major turc dans un communiqué.

L'aviation turque a par ailleurs bombardé dans la nuit de samedi à dimanche des bases arrières du PKK dans le nord de l'Irak, détruisant des caches et des dépôts de munitions, a rapporté l'agence de presse progouvernementale Anatolie.

Depuis plusieurs mois, le sud-est à majorité kurde de la Turquie vit à nouveau au rythme des combats quotidiens entre forces de sécurité turques et rebelles. Plus de 350 soldats ou policiers en ont été victimes, selon les autorités, qui évoquent un chiffre invérifiable de plus de 5.000 morts dans les rangs du PKK.

La reprise des combats, l'été dernier, a sonné le glas des pourparlers de paix engagés pour mettre un terme à ce conflit qui a déjà fait plus de 40.000 morts depuis 1984.

Les opérations lancées par l'armée pour neutraliser les militants du PKK, qui ont dressé des barricades dans plusieurs villes du Sud-Est, ont tué des dizaines de civils et provoqué l'exode de dizaines de milliers d'autres.

Le pays tout entier vit désormais en état d'alerte en raison d'une série d'attaques attribuées au groupe jihadiste Etat islamique (EI) ou liées au conflit kurde qui ont fait des dizaines de morts.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.