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Turquie: deux soldats blessés, nouvelles manifestations kurdes (agence)


Dimanche 24 avril 2011 à 21h35

ANKARA, 24 avr 2011 (AFP) — Deux soldats turcs en permission ont été blessés par balles dimanche dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, où de violentes manifestations kurdes ont de nouveau eu lieu dans la journée, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Les militaires, deux sergents vêtus en civil, marchaient dans le centre de la ville de Yuksekova lorsqu'on a ouvert le feu sur eux par derrière, a indiqué l'agence. La police a lancé une opération pour capturer le ou les agresseurs, a ajouté Anatolie.

Cette attaque survient alors qu'une flambée de violence a débuté la semaine dernière après la décision du Haut Conseil électoral de déclarer sept candidats soutenus par les Kurdes inéligibles pour les élections législatives du 12 juin.

Jeudi, le Haut conseil électoral est revenu sur sa décision pour six des sept candidats, les déclarant éligibles. Parmi ces six candidats figure Leyla Zana, une activiste kurde très connue.

Cependant, de nouvelles manifestations, d'ampleur moindre que les précédentes, ont eu lieu dimanche, pour protester contre le décès la veille d'un manifestant, qui portait à dix le nombre des personnes tuées au Kurdistan en deux mois environ.

Dans la ville de Bismil, des jeunes ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur un bâtiment officiel après une visite de Leyla Zana à la famille du manifestant décédé, a indiqué Anatolie.

La police a utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau pour disperser ce rassemblement.

Des manifestations similaires ont eu lieu dimanche dans d'autres villes, dont Batman, non loin de Bismil. La police a arrêté environ 30 personnes à Batman après une manifestation menée par un membre kurde du Parlement sortant et qui a débouché sur des violences, a rapporté Anatolie.

Le sud-est de la Turquie a été à partir de 1984 le théâtre d'une insurrection séparatiste kurde au cours de laquelle au moins 45.000 personnes ont été tuées.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.