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Turquie: des partis kurdes annoncent une grève de la faim


Mercredi 31 août 2016 à 18h04

Diyarbakir (Turquie), 31 août 2016 (AFP) — Plusieurs partis politiques pro-kurdes et militants en Turquie ont annoncé mercredi une grève de la faim pour exiger des nouvelles du leader kurde emprisonné Abdullah Öcalan, interdit de visites, a rapporté un correspondant de l'AFP.

Un groupe de 50 volontaires, dont des députés du HDP (Parti démocratique des peuples), principal parti pro-kurde de Turquie, débutera la grève à partir du 5 septembre, ont-ils déclaré lors d'un meeting à Diyarbakir (sud-est).

La grève se poursuivra jusqu'à ce que les participants obtiennent des informations sur Abdullah Öcalan, dirigeant du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) emprisonné depuis 1999 et dont ils se disent sans nouvelles depuis le 4 avril, ont-ils précisé.

Au cours de la réunion, un groupe de manifestants a scandé des slogans pro-Öcalan, certains déployant son portrait sur un immeuble. La police a ordonné aux militants de retirer le portrait, sans avoir à faire usage de gaz lacrymogènes.

La Turquie est en conflit depuis 1984 avec le PKK, qui mène régulièrement des attaques contre ses forces de sécurité sur le territoire turc.

Vendredi, 11 policiers turcs ont été tués et plus de 70 blessés dans un attentat-suicide contre des locaux de la police dans la ville de Cizre, à la frontière syrienne. Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie mais aussi les Etats-Unis et l'Union européenne, a revendiqué l'attaque.

Abdullah Öcalan est détenu dans l'île-prison d'Imrali près d'Istanbul mais n'a pas été autorisé à recevoir les visites ni de ses avocats ni de ses proches depuis que le cessez-le-feu entre le PKK et les forces de sécurité turques a pris fin il y a un an.

Cette annonce intervient au moment où l'offensive militaire lancée par Ankara dans le nord de la Syrie, et visant notamment les milices kurdes, est entrée dans sa deuxième semaine.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.