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Turquie: de nouvelles négociations avec le PKK possibles, affirme Erdogan


Jeudi 27 septembre 2012 à 10h56

ANKARA, 27 sept 2012 (AFP) — Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé mercredi que de nouvelles négociations pourraient avoir lieu entre l'Etat turc et les rebelles kurdes, alors que son gouvernement est confronté à une recrudescence des violences séparatistes dans le sud-est de la Turquie.

"Si (des) entretiens nous permettent de régler quelque chose, faisons le. Si ça doit être à Oslo, alors à Oslo", a déclaré mercredi soir dans un entretien télévisé M. Erdogan, faisant référence à des négociations menées entre 2009 et 2011 à Oslo avec les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

"Nous sommes prêts à faire tout ce qui est nécessaire pour (trouver) une solution", a souligné le chef du gouvernement sur la chaîne privée Kanal7, avant d'insister sur la nécessité que les rebelles déposent les armes.

Des responsables des services de renseignements turcs (MIT) et des dirigeants du PKK, mouvement considéré comme terroriste par bon nombre de pays, se sont rencontrés en 2011 pour une paix négociée mais le dialogue a été rompu.

M. Erdogan a indiqué qu'il y a une dimension militaire au conflit kurde qui, a-t-il insisté, "va continuer". Mais il a aussi souligné sa volonté de traiter ce conflit, qui a fait près de 45.000 morts depuis 1984, par des "dimensions diplomatiques, socio-économiques et psychologiques".

"Nous voulons un Etat de droit, une démocratie, et les pas que nous ferons, nous les ferons dans le cadre du droit. Mais avec ceux qui ne comprennent pas le droit, le nécessaire sera fait", a-t-il dit.

Depuis un an, les violences se sont nettement intensifiées entre le PKK et l'armée turque. Aux offensives des rebelles répondent les opérations de représailles musclées de l'armée.

M. Erdogan a indiqué que 144 membres des forces de sécurité et 239 rebelles kurdes avaient été tués depuis le début de l'année en Turquie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.