Mercredi 5 avril 2006 à 14h59
DIYARBAKIR (Turquie), 5 avr 2006 (AFP) — Cinq soldats turcs et un policier ont été tués lors de l'explosion d'une mine et de combats avec des rebelles séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le Sud-Est anatolien, ont affirmé mercredi des sources locales.
Deux soldats ont péri mardi dans l'explosion d'une mine posée par les rebelles dans les monts Gabar, dans la province de Sirnak, voisine de l'Irak, a indiqué le gouvernorat de Sirnak dans un communiqué cité par l'agence de presse Anatolie.
Lors des opérations menées par l'armée pour capturer les auteurs de l'attentat, trois autres militaires ont été abattus par les rebelles qui leur avaient tendu un "piège", a affirmé le gouvernorat, ajoutant que deux membres du PKK ont été arrêtés et que l'armée poursuivait ses manoeuvres de ratissage.
Un précédent bilan fourni par Anatolie faisait état de trois soldats morts et quatre autres blessés. La chaîne d'information CNN-Türk a mentionné six blessés.
Un policier grièvement blessé mardi lors d'une attaque à l'arme automatique des rebelles contre un commissariat de Genç, une bourgade de la province de Bingöl, à environ 200 kilomètres au nord-ouest de Sirnak, a par ailleurs succombé à ses blessures dans la nuit de mardi à mercredi, ont affirmé à l'AFP des sources locales.
Le Sud-Est anatolien à majorité kurde a connu plusieurs jours de graves émeutes la semaine dernière après l'enterrement de rebelles abattus par les forces de sécurité turques.
Douze personnes ont trouvé la mort dans la région au cours de ces heurts et trois passagères d'un bus ont péri dans une attaque au cocktail molotov menée dimanche soir par des sympathisants du PKK à Istanbul.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, a multiplié ses opérations dans le Sud-Est depuis juin 2004, date à laquelle il a mis fin à un cessez-le-feu unilatéral de cinq ans.
Plus de 37.000 personnes ont trouvé la mort dans les combats opposant les forces de sécurité turques et le PKK depuis le début de son soulèvement, en 1984.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.