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Turquie/attentat d'Izmir: arrestation de deux nouveaux suspects


Dimanche 24 août 2008 à 10h52

ANKARA, 24 août 2008 (AFP) — La police a arrêté deux nouveaux suspects après un attentat à la voiture piégée jeudi à Izmir, dans l'ouest de la Turquie, revendiqué par un groupuscule kurde, portant à huit le nombre d'arrestations depuis samedi, a annoncé dimanche l'agence de presse Anatolie.

Un suspect a été arrêté à son domicile samedi soir, dans la ville portuaire d'Izmir, selon Anatolie. Le second suspect a été appréhendé à Diyarbakir, la principale ville kurde dans le sud-est de la Turquie.

La police pense qu'un des six autres suspects arrêtés samedi avait stationné la voiture piégée avant de la faire exploser à distance lors du passage d'un véhicule militaire et d'un bus de police, selon Anatolie.

L'explosion avait blessé sept policiers, trois soldats, dont un colonel, et six civils.

Un groupe radical kurde, les TAK, a revendiqué samedi la responsabilité de l'attentat d'Izmir et d'un autre qui avait eu lieu mardi à Mersin (sud) où 12 policiers avaient été blessés.

Les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupuscule kurde qui a déjà revendiqué d'autres attentats, ont dit avoir agi par "revanche" contre les mauvais traitements infligés, selon eux, par Ankara aux Kurdes.

En février, les TAK avaient annoncé des attentats contre les forces de sécurité et centres touristiques et économiques, après le bombardement par l'aviation turque de bases du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak.

Pour les autorités turques, ce groupuscule sert de prête-nom au PKK quand celui-ci s'attaque aux civils. Le PKK rétorque que les TAK sont des éléments incontrôlés sortis de ses rangs.

Parmi les différentes attaques à la bombe revendiquées par les TAK, celle de Kusadasi au bord de la mer Egée en 2005 avait fait cinq morts.

Considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, le PKK se bat depuis 1984 pour l'autonomie du sud-est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes. Le conflit a fait plus de 37.000 morts.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.