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Turquie/attaque du PKK: le bilan passe à six soldats et trois rebelles tués


Dimanche 25 septembre 2011 à 10h19

DIYARBAKIR (Turquie), 25 sept 2011 (AFP) — Le bilan d'une attaque menée samedi soir par des rebelles kurdes dans le sud-est de la Turquie est passé à six soldats et trois rebelles tués, ont affirmé dimanche des sources locales de sécurité.

Les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont pris pour cible une petite caserne de gendarmerie dans le village de Belenoluk, proche de Pervari, dans la province de Siirt, tuant six soldats et en blessant onze autres, a affirmé le gouvernorat de Siirt dans un communiqué.

Trois combattants du PKK ont également été abattus au cours des affrontements, qui se poursuivaient dans le secteur, a indiqué cette source.

Un précédent bilan faisait état de cinq soldats tués et quatre autres blessés.

Les attaques du PKK contre des objectifs militaires se sont multipliées depuis le début de l'été dans l'est et le sud-est de la Turquie, peuplés en majorité de Kurdes.

A Siirt, une attaque du PKK contre une école de police s'est soldée mardi par la mort de quatre civils et d'un assaillant. A la suite de cette opération, la direction du PKK a appelé samedi "toutes les unités de guérilla à être plus attentives dans leurs préparatifs" pour éviter les morts de civils.

Mardi, c'est une bombe qui a explosé dans la capitale Ankara, tuant trois personnes et en blessant une quinzaine d'autres dans un attentat revendiqué par un groupe kurde radical, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK).

Le PKK a désapprouvé samedi cet attentat contre des civils, estimant qu'il était "répréhensible" et "nuisait aux demandes légitimes du peuple" kurde.

Mais les autorités turques considèrent les TAK comme un prête-nom utilisé par le PKK pour commettre des attentats pouvant encourir la désapprobation populaire, notamment quand des civils sont tués.

Face à cette recrudescence des violences, la Turquie menace de lancer une offensive militaire contre les bases du PKK dans le nord de l'Irak, où seraient retranchés environ 2.000 combattants de ce mouvement qualifié de "terroristes" par de nombreux pays.

Le PKK a pris les armes en 1984. Le conflit a fait 45.000 morts.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.