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Turquie : 6 soldats et un milicien tués dans des violences dans le sud-est


Dimanche 8 avril 2007 à 19h29

DIYARBAKIR (Turquie), 8 avr 2007 (AFP) — Six soldats turcs et un milicien kurde pro-Ankara ont été tués samedi et dimanche dans le sud-est et l'est de la Turquie, ce qui porte à neuf le nombre des agents de sécurité tués dans des heurts avec des rebelles kurdes ces dernières 48 heures, a-t-on indiqué de source de sécurité locale.

Un précédent bilan rendu public à Diyarbakir (sud-est) faisait état de trois soldats tués.

Deux soldats et un "gardien de village", milicien kurde armé par l'Etat turc contre les séparatistes kurdes, ont été tués dans des combats avec des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans une zone montagneuse de Sirnak, province frontalière de l'Irak, tandis qu'un troisième conscrit a perdu la vie dans l'explosion d'une mine posée par des éléments du PKK à Bitlis, a-t-on précisé de même source.

Enfin samedi après-midi, trois soldats ont trouvé la mort dans un accrochage survenu dans la localité de Yayladag (province de Bingöl, est) avec des rebelles du PKK, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Une opération d'envergure de l'armée est en cours dans cette zone, ajoute l'agence.

Vendredi, deux soldats, dont un sous-officier, et deux rebelles avaient été tués dans des heurts survenus dans ces mêmes régions. Quatre soldats avaient été blessés.

Il s'agit du plus lourd bilan de ces derniers mois pour les forces armées turques.

Les rebelles profitent généralement de la fin de l'hiver pour s'infiltrer e territoire turc depuis leurs bases situées dans les montagnes du nord de l'Irak où ils sont en dehors de la portée des forces d'Ankara.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, a annoncé un cessez-le-feu unilatéral le 1er octobre dernier, mais les autorités turques l'ont rejeté.

Plus de 37.000 personnes ont trouvé la mort depuis que le PKK a entamé sa rébellion armée en 1984 contre les forces d'Ankara.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.