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Turquie: 55 rebelles kurdes, un soldat tués en 3 jours d'opérations anti-PKK


Vendredi 18 decembre 2015 à 13h47

Diyarbakir (Turquie), 18 déc 2015 (AFP) — Un soldat turc et 55 membres présumés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été tués lors de trois jours d'opérations d'envergure dans le sud-est majoritairement kurde de la Turquie, a-t-on appris vendredi.

Un soldat turc a été tué vendredi à Cizre, dans la province de Sirnak, ont indiqué à l'AFP des sources de sécurité, lors d'une opération militaro-policière d'une ampleur inédite lancée en début de semaine.

Depuis mercredi, cinquante-cinq "terroristes" ont été "neutralisés" à Cizre et Silopi, également dans la province de Sirnak, a rapporté l'agence de presse progouvernementale Anatolie.

Environ 10.000 militaires et policiers et de nombreux chars y ont été déployés, selon les médias, pour déloger de jeunes partisans du PKK qui ont transformé des quartiers entiers en zone de guerre en érigeant des barricades et en creusant des tranchées.

Une source officielle avait fait état jeudi de 25 "terroristes" tués depuis mercredi dans ces deux villes.

Après plus de deux ans de cessez-le-feu, des combats meurtriers ont repris l'été dernier entre les forces de l'ordre turques et le PKK, faisant voler en éclats les pourparlers de paix engagés fin 2012 pour tenter de mettre un terme à un conflit qui a déjà fait plus de 40.000 morts depuis 1984.

Sur la lancée de la victoire de son parti aux élections législatives du 1er novembre, le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan a réaffirmé sa volonté "d'éradiquer" le PKK.

"Vous allez disparaître dans ces mêmes tranchées que vous avez creusées", a lancé jeudi le chef de l'Etat lors d'un discours à Konya (sud), "cette lutte se poursuivra jusqu'à ce qu'un environnement de paix soit établi".

La stratégie de la Turquie consiste à "combattre le PKK, en particulier jusqu'à ce que ses structures urbaines récemment renforcées soient anéanties", a souligné le centre de réflexion International Crisis Group dans un rapport publié jeudi.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.