Page Précédente

Turquie: 3 soldats tués dans une explosion au passage d'un convoi militaire dans le sud-est


Vendredi 22 avril 2016 à 10h43

Diyarbakir (Turquie), 22 avr 2016 (AFP) — Trois soldats ont été tués et d'autres blessés dans une explosion au passage de leur convoi militaire vendredi à Tunceli, dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, ont indiqué à l'AFP des sources médicales sous couvert de l'anonymat.

Selon un responsable militaire, l'explosion a été causée par une bombe artisanale installée au bord d'une route entre Tunceli et Elazig, dans le sud-est du pays ensanglanté depuis des mois par la reprise des combats entre l'armée et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

L'armée a lancé une opération de ratissage pour tenter de retrouver les auteurs de cette attaque, selon le responsable militaire.

Depuis plusieurs mois, le sud-est à majorité kurde de la Turquie vit à nouveau au rythme des combats quotidiens entre forces de sécurité turques et rebelles. Plus de 350 soldats ou policiers en ont été victimes, selon les autorités, qui évoquent un chiffre invérifiable de plus de 5.000 morts dans les rangs du PKK.

Jeudi encore, l'aviation turque a lancé des frappes contre des objectifs du PKK dans le Sud-Est, selon l'état-major.

Les opérations lancées par l'armée pour neutraliser les militants du PKK, qui ont dressé des barricades dans plusieurs villes du Sud-Est, ont tué des dizaines de civils et provoqué l'exode de dizaines de milliers d'autres.

Le pays tout entier vit depuis plusieurs mois en état d'alerte en raison d'une série d'attaques attribuées au groupe jihadiste Etat islamique (EI) ou liées au conflit kurde. Quatre attentats ont à eux seuls fait 79 morts en 2016 à Istanbul et Ankara.

En février et en mars, deux attentats à la voiture piégée ont respectivement fait 29 et 35 morts, ainsi que des dizaines de blessés, dans le centre de la capitale turque. Ces attaques ont été revendiquées par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe radical et dissident du PKK, qui mène depuis 1984 contre l'Etat turc une rébellion qui a déjà causé plus de 40.000 morts.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.