Mardi 6 juillet 2010 à 09h14
DIYARBAKIR (Turquie), 6 juil 2010 (AFP) — Trois soldats turcs et dix rebelles kurdes ont été tués dans la nuit de lundi à mardi lors de combats dans le sud-est de la Turquie, a-t-on annoncé de source officielle.
Un précédent bilan faisait état de neuf rebelles abattus.
Un groupe de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a attaqué un avant-poste militaire dans une zone rurale de Semdinli, non loin des frontières avec l'Irak et l'Iran, selon un communiqué du gouvernorat de Hakkari, la province où se sont produits les combats.
Les soldats ont riposté aux tirs des rebelles et les heurts ont fait 13 morts.
Trois soldats ont été blessés.
Dans trois autres incidents survenus tard lundi dans l'est et le sud-est anatolien, théâtre d'opérations du PKK, neuf autres soldats ont été blessés, a rapporté l'agence de presse Anatolie.
Le PKK multiplie ses attaques contre l'armée turque depuis fin mai. Des accrochages quasi-quotidiens sont signalés.
Le PKK, qui est considéré comme une organisation terroriste par Ankara et de nombreux pays, lutte pour l'autonomie du sud-est anatolien. Le conflit, qui dure depuis 1984, a fait au moins 45.000 morts, en grande majorité des rebelles, selon l'armée.
La Turquie estime à environ 2.000 le nombre de rebelles réfugiés dans le nord de l'Irak d'où ils lancent des attaques contre les forces turques.
L'aviation turque bombarde régulièrement leurs positions.
Dans ce domaine, Ankara bénéficie des renseignements fournis par les Etats-Unis, son allié de l'Otan, sur les bases arrière et déplacements du PKK.
Dans un entretien accordé lundi soir à une chaîne de télévision privée, le chef d'état-major turc, le général Ilker Basbug, a accusé l'administration kurde autonome de ne pas agir contre le PKK sur son territoire.
"Le nord de l'Irak est un sanctuaire pour le PKK", a-t-il dit, cité par Anatolie, avertissant que la présence des rebelles dans la montagne irakienne pourrait détériorer les relations d'Ankara avec Bagdad mais aussi avec les Etats-Unis qui ont envahi ce pays en 2003.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.