Vendredi 13 juillet 2007 à 14h32
DIYARBAKIR (Turquie), 13 juil 2007 (AFP) — 225 personnes ont été tuées dans des violences qui ont augmenté depuis le début de l'année dans l'est et le sud-est anatoliens entre forces de sécurité et rebelles kurdes, a annoncé vendredi la principale organisation turque de défense des droits de l'Homme.
Deux soldats et deux membres du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) ont par ailleurs été tués dans des incidents survenus tard jeudi et vendredi dans trois provinces de l'est et du sud-est, théâtres de la lutte armée du PKK depuis 1984, ont indiqué les autorités locales.
Un soldat a été blessé, a-t-on précisé de même source.
"Nous constatons une sérieuse augmentation du nombre des heurts quotidiens", a indiqué lors d'une conférence de presse Mihdi Perinçek, responsable régional à Diyarbakir, principale ville du sud-est peuplé majoritairement de kurdes, de l'Association des droits de l'Homme (IHD).
"Nous nous inquiétons du fait que les accrochages s'étalent sur une grande zone", a-t-il souligné.
Selon un décompte de l'IHD, utilisant sources officielles et indépendantes, 111 membres des forces de l'ordre, 109 rebelles du PKK et cinq civils ont été tués dans la région de début janvier à fin juin.
Dans la même période de 2006, ce chiffre était de 190 morts, a affirmé l'IHD.
Sur son site internet, l'état-major des armées turques a fait savoir que 100 rebelles avaient été tués entre avril et juin, sans dire combien de militaires ont perdu la vie pendant cette période.
Le PKK, considéré comme organisation terroriste par Ankara, les Etats-Unis et l'Union européenne, a accru ses attaques depuis le début de l'année.
Plus de 37.000 personnes ont trouvé la mort depuis que le PKK a pris les armes avec pour objectif l'autonomie de l'est et du sud-est de la Turquie, à la population majoritairement kurde.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.