Page Précédente

Turquie: 18 militants kurdes tués dans le sud-est (armée)


Samedi 9 janvier 2016 à 18h31

Diyarbakir (Turquie), 9 jan 2016 (AFP) — Dix-huit militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été tués dans des combats avec les militaires turcs dans le sud-est de la Turquie, a annoncé samedi l'armée.

Seize rebelles kurdes ont été tués vendredi dans le district de Cizre, près de la frontière irakienne, et deux dans le quartier de Sur à Diyarbakir, la grande cité kurde, a-t-elle précisé dans un communiqué.

Dans ce même quartier de Sur, l'un des théâtres réguliers d'affrontements, un soldat de l'armée turque a été blessé dans une attaque armée, et trois autres militaires et un agent civil l'ont été par l'explosion d'une bombe télécommandée, a-t-on appris de sources sécuritaires.

Les forces de sécurité affirment également avoir capturé vendredi 58 membres du PKK dans la ville de Silopi, qui essayaient de fuir la zone déguisés en habitants.

Les villes de Silopi et de Cizre, ainsi que le district de Sur, sont placés sous couvre-feu depuis décembre.

Selon l'armée, quelque 426 membres du PKK ont été tués dans ces trois localités depuis le début de cette opération, un chiffre difficile à vérifier, l'accès à ces endroits étant interdit aux journalistes et observateurs indépendants.

Le gouvernement a justifié ces mesures controversées par la nécessité de reprendre ces zones aux rebelles kurdes qui y ont érigé des barricades et creusé des tranchées.

Mais pour les militants kurdes, l'emploi de la force par l'armée turque a été disproportionné.

Le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé que 3.100 militants kurdes avaient été tués en 2015 dans les bastions du PKK dans le sud-est de la Turquie et le nord de l'Irak.

Après plus de deux ans de cessez-le-feu, des combats meurtriers ont repris l'été dernier entre les forces de l'ordre turques et le PKK, faisant voler en éclats les pourparlers de paix engagés en 2012 pour mettre un terme à un conflit qui perdure depuis 1984.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.