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Turquie: 144 membres des forces de sécurité, 239 rebelles kurdes tués en 2012 (Erdogan)


Mercredi 26 septembre 2012 à 20h55

ISTANBUL, 26 sept 2012 (AFP) — Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé mercredi que 144 membres des forces de sécurité et 239 rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été tués depuis le début de l'année en Turquie.

Depuis le début de l'année 2012, le nombre d'incidents impliquant le PKK a été de 1.926. Ils ont fait 144 morts dans les rangs des forces de sécurité, dont 107 soldats, 24 policiers et 13 gardiens de village, membres d'une milice kurde anti-PKK financée par Ankara, a déclaré M. Erdogan dans un entretien télévisé.

"Le nombre de terroristes tués est de 239", a ajouté M. Erdogan sur la chaîne privée Kanal7, faisant référence aux rebelles du PKK.

Ce nouveau bilan, annoncé dans un contexte de recrudescence des affrontements entre l'armée et le PKK dans le sud-est anatolien, peuplé en majorité de Kurdes, recadre les dernières affirmations du Premier ministre lui-même, nettement plus alarmistes.

Le 17 septembre, M. Erdogan avait en effet affirmé que l'armée avait "neutralisé" (tué, dans le jargon des autorités turques) environ 500 rebelles dans le sud-est anatolien au cours du seul dernier mois.

L'état-major des armées avait auparavant communiqué un bilan de 88 soldats turcs tués depuis le début de l'année, et de 373 rebelles "neutralisés" entre février et août.

Le PKK a multiplié cet été ses attaques contre les forces de sécurité, qui ont répondu par des déploiements de troupes massifs, de vastes opérations et des bombardements de positions des rebelles dans le nord de l'Irak.

Ce regain de tension intervient alors qu'Ankara accuse la Syrie, en proie à une grave insurrection sur son territoire, de soutenir le PKK pour nuire à la Turquie, favorable aux rebelles qui luttent contre le président Bachar al-Assad.

Plusieurs zones du nord de la Syrie, frontalières de la Turquie, sont actuellement aux mains de groupes kurdes syriens, dont certains sont proches du PKK.

Le PKK, classé comme terroriste par la Turquie, a ouvert les hostilités en 1984, déclenchant un conflit qui a fait jusqu'ici 45.000 morts.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.