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Turquie: 14 rebelles kurdes et un soldat tués dans des combats (officiel)


Mardi 8 janvier 2013 à 16h35

DIYARBAKIR (Turquie), 08 jan 2013 (AFP) — Quatorze rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et un soldat turc ont été tués dans des combats survenus lundi soir dans la province turque de Hakkari (sud-est), à la frontière irakienne, a annoncé mardi le gouvernorat local.

Les forces armées turques sont intervenues contre un groupe "important" de rebelles qui voulait attaquer dans la nuit un poste avancé de gendarmerie situé à proximité de la frontière avec l'Irak, précise un communiqué du gouvernorat de Hakkari, une province située dans l'extrême sud-est du pays, à la frontière de l'Irak et de l'Iran, et particulièrement montagneuse.

Le PKK utilise le nord de l'Irak comme base arrière de ses opérations dans le sud-est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes.

Ces combats surviennent alors que l'Etat turc a relancé ces dernières semaines un dialogue avec le chef du PKK, Abdullah Öcalan, emprisonné à vie dans le nord-ouest de la Turquie depuis 1999, afin d'obtenir de la rébellion qu'elle dépose les armes.

Le Parti pour la paix et la démocratie (BDP), premier mouvement légal pro-kurde représenté au Parlement turc, a salué mardi ce dialogue qui va dans "le bon sens" mais rappelé que seul l'arrêt des opérations militaires et de l'incarcération des militants kurdes permettrait d'ouvrir de véritables négociations.

"Il s'agit d'un pas raisonnable et rationnel qui s'inscrit dans un processus important", a estimé le co-président du BDP, Selahattin Demirtas, devant les députés de son mouvement.

"Nous ne pouvons cependant pas parler de véritables négociations. On n'en est pas encore là", a-t-il ajouté.

Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par Ankara et de nombreuses capitales mondiales.

Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 45.000 morts depuis le début de l'insurrection du PKK en 1984. Les rebelles ont d'abord revendiqué l'indépendance du Sud-Est anatolien, avant d'évoluer vers une demande d'autonomie régionale.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.