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Trois morts, dont un candidat, dans attaques contre le parti islamique kurde


Mercredi 7 decembre 2005 à 06h48

BAGDAD, 7 déc 2005 (AFP) — Trois Irakiens, dont un candidat aux législatives du 15 décembre, ont été tués dans des attaques mardi contre des bureaux de l'Union islamique du Kurdistan, selon un nouveau bilan du parti mercredi.

"Mouchir Ahmad, un dirigeant de l'Union et candidat aux prochaines élections a été tué", dans l'attaque contre la permanence du parti dans la ville de Dohouk, à 450 km au nord de Bagdad, selon un communiqué de la formation.

Deux autres membres du parti ont péri dans une autre attaque à Zakho, un peu plus au nord, a ajouté l'Union qui fait aussi état d'autres actes de violence contre ses permanences dans quatre autres villes de la province de Dohouk. Plusieurs autres personnes ont été blessées, a précisé le texte.

Un précédent bilan de source médicale faisait état d'au moins 20 personnes blessées dans l'attaque à Dohouk, dont sept membres du parti islamique, cinq policiers et deux enfants. Les bureaux du parti ont été vandalisés et parfois incendiés.

L'Union a accusé la police, "qui contrôle pourtant avec une main de fer la sécurité au Kurdistan", de ne pas être intervenue pour empêcher les attaques.

Ismaïl Rafandi, un responsable de la formation à Dohouk, avait indiqué mardi qu'"une foule de jeunes avait commencé par lancer des pierres contre la permanence du parti", avant d'incendier le bâtiment de deux étages.

M. Rafandi a accusé les partisans de la liste kurde, formée par la coalition du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), d'être à l'origine de cette attaque.

L'Union islamique, qui faisait partie lors des dernières élections de janvier de la coalition kurde, participe seule aux législatives du 15 décembre.

Le Parti islamique irakien, principale formation politique sunnite d'Irak, a condamné ces attaques qui ont eu lieu "au Kurdistan, une région qui jouit plus que d'autres de stabilité, de démocratie et de liberté d'expression".

Il a appelé, dans un communiqué, le gouvernement "à intervenir rapidement pour y mettre un terme" et à traduire les coupables en justice.

Le président du Kurdistan Massoud Barzani avait rejeté de son côté ces attaques. "Nous refusons ce genre de comportement et le condamnons", a-t-il dit dans un communiqué.

"Au Kurdistan, tous les partis sont libres dans le cadre de la loi et nous ne permettrons aucune violation de cette liberté", a ajouté M. Barzani, qui est également chef du PDK. Il a appelé les autorités de Dohouk à y mettre un terme.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.