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Trois femmes et dix enfants rapatriés en France depuis les camps en Syrie


Mardi 16 septembre 2025 à 07h44

Paris, 16 sept 2025 (AFP) — Trois femmes âgées de 18 à 34 ans et dix enfants ont été rapatriés tôt mardi matin sur le territoire français depuis les camps de prisonniers jihadistes dans le nord-est de la Syrie, a annoncé le Parquet national antiterroriste (Pnat) dans un communiqué.

Parmi les femmes majeures, "deux ont été placées en garde à vue, sur commission rogatoire du juge d'instruction", d'après le parquet antiterroriste.

"Une autre femme, faisant l'objet d'un mandat d'arrêt, sera présentée à un juge d'instruction dans la journée" en vue d'une possible mise en examen, a précisé le Pnat.

"Les mineurs sont pris en charge dans le cadre de procédures d'assistance éducative sous la responsabilité du parquet près le tribunal judiciaire de Versailles", a-t-il ajouté.

Le Pnat "assurera le suivi centralisé des mineurs concernés, en lien avec les parquets territoriaux", a-t-il rappelé.

"La France remercie les autorités syriennes de transition ainsi que l'administration locale du Nord-Est syrien qui a rendu possible cette opération", a déclaré le porte-parole du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères.

En juin, quelque 120 enfants et une cinquantaine de femmes françaises étaient encore retenus dans ces camps syriens, selon le Collectif des Familles unies, qui rassemble leurs proches.

Après ce rapatriement nocturne, ce collectif a rediffusé sur X mardi matin son message habituel dénonçant la détention sur place d'enfants "coupables de rien" dans "des conditions indignes".

Ces retours restent une question sensible en France, dix ans après la vague d'attentats jihadistes sur son sol.

La France a procédé à plusieurs opérations de rapatriement qui ont cessé à l'été 2023 malgré les condamnations internationales dont celle de la Cour européenne des droits de l'Homme en 2022.

Paris refuse depuis de se rendre sur place, au motif de la dangerosité des opérations.

En février, l'administration kurde a annoncé, en coordination avec l'ONU, son intention de vider d'ici fin 2025 les camps du nord-est de la Syrie des déplacés syriens et irakiens, y compris les proches présumés de jihadistes.

gd-cl/asl/pta

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.