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Treize civils tués dans des frappes sur le nord de la Syrie


Vendredi 19 août 2022 à 13h14

Al-Bab (Syrie), 19 août 2022 (AFP) — Treize civils sont morts depuis jeudi soir dans le nord de la Syrie où s'affrontent désormais les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes et appuyées par le régime, et les Turcs et leurs supplétifs locaux, rapporte vendredi une ONG.

Ces victimes ont été fauchées dans deux incidents distincts, l'un à al-Bab, sous contrôle de factions syriennes loyales à Ankara au nord-est d'Alep, et l'autre près de Hassaké dans le nord-est du pays, tenue par les FDS.

A al-Bab, "les tirs d'artillerie des forces prorégime sur un marché ont tué neuf civils, dont des enfants, et en ont blessé 30 autres", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Sur place, un correspondant de l'AFP a vu habitants et secouristes se précipiter pour évacuer les blessés, notamment des enfants, au milieu d'étals de fruits et de légumes détruits où gisaient des lambeaux humains.

Le porte-parole des FDS, Farhad Shami, a assuré que ses forces n'avaient "rien à voir" avec cette frappe.

A Hassaké, l'Administration autonome kurde a annoncé vendredi qu'une frappe turque avait "tué quatre enfants et blessé 11 autres" en s'abattant "dans la nuit sur un centre fermé pour mineures". L'OSDH a confirmé ce bilan.

La Turquie menace depuis mai de lancer une offensive d'envergure contre les forces kurdes qui contrôlent la majeure partie du nord-est de la Syrie, morcelée par la guerre qui a fait depuis 2011 un demi-million de morts et des millions de déplacés et de réfugiés.

Depuis juillet, les drones turcs frappent de plus en plus souvent les zones contrôlées par les FDS, considérées comme "terroristes" par Ankara, selon l'OSDH et des responsables kurdes.

Mardi encore, 17 combattants prorégime ont été tués dans un raid aérien turc, avait rapporté l'OSDH sans pouvoir déterminer s'il s'agissait uniquement de soldats prorégime ou si des combattants kurdes étaient parmi eux.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.