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Tirs d'artillerie dans une ville irakienne malgré un cessez-le-feu (responsables)


Lundi 25 avril 2016 à 20h30

Kirkouk (Irak), 25 avr 2016 (AFP) — Des tirs d'artillerie ont tué lundi un civil à Touz Khourmatou dans le nord de l'Irak, malgré un cessez-le-feu entré en vigueur après de violents affrontements dimanche entre Kurdes et Turkmènes, ont indiqué des responsables.

Le contrôle de Touz Khourmatou est partagé entre Kurdes et milices chiites dont celle des Turkmènes depuis le début en 2015 des affrontements entre les deux camps. La ville fait partie des régions d'Irak revendiquées aussi bien par la région autonome du Kurdistan que par le pouvoir central à Bagdad.

"Des affrontements sporadiques ont éclaté à Touz, mais ce n'est pas comme hier", a affirmé lundi Mohammed Koja, vice-gouverneur de la province de Salaheddine où se situe la ville.

Selon lui, des tirs de mortiers et de roquettes ont tué une personne et blessé quatre autres.

Un responsable de la police a confirmé ce bilan sans être en mesure de préciser l'origine des tirs.

Hadi al-Ameri, commandant au sein des Hachd al-Chaabi --forces paramilitaires progouvernementales au sein desquelles opèrent les Turkmènes--, a annoncé dimanche lors d'une conférence de presse l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu après un accord entre les deux parties.

Le Premier ministre Haider al-Abadi a ordonné au Commandement conjoint des opérations qui supervise, en collaboration avec les Etats-Unis, la lutte contre les jihadistes en Irak, de prendre "toutes les mesures nécessaires" pour mettre fin aux combats, selon un communiqué de son bureau.

Il a par ailleurs appelé les parties impliquées dans les violences à "concentrer les efforts contre l'ennemi terroriste commun incarné par Daech", utilisant l'acronyme arabe du groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Profitant de la débandade de l'armée irakienne aux premiers mois de l'offensive lancée en juin 2014 par l'EI pour s'emparer de vastes territoires, les forces kurdes avaient pris le contrôle de zones au-delà des frontières de leur région autonome.

L'armée a ensuite eu recours aux forces paramilitaires chiites qui l'ont aidé à reprendre du terrain aux jihadistes, avec aussi l'appui de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis.

L'EI contrôle toujours des régions au nord et à l'ouest de Bagdad.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.